Et parce que ces terres étaient riches et généreuses à souhait,
Chacun se sentait serein et prenait son temps et son fait
Pour se choisir un totem et l’identifier comme relai
Entre les mânes des ses ancêtres et soi
Pour s’assurer que tous les efforts porteraient
De bons fruits
Plusieurs choisirent donc
Qui les fauves, qui les rapaces volants
Et d’autres encore, carrément des pachydermes :
Et vas-y que l’on m’appelle désormais Hippopotame,
Moi le Rhinocéros et moi, j’aurai pour emblème l’éléphant !
Des aigles des airs et des cieux aux Crocodiles des aux
En passant par tout le bestiaire représentant le feu
Tout le Golf de Guinée et jusqu’aux confins des deux déserts
Du Nord comme du Sud
Il y eut de nombreux pays
S’identifiant par l’emblème Eléphant
Et hélas se comportant comme tel…
Aussi les identifia-t-on aisément
Et on les piégea pareillement
L’un après l’autre on leur mit le grappin dessus
Et tous se retrouvèrent sous un même casque
Le Casque colonial
Malgré les masques Krans et Wobè
Rompus aux arts guerriers,
L’éléphant, trop voyant et trop bruyant
Dévoilant toujours trop tôt son approche…
Quand on a comme emblème l’éléphant
On ne commence pas à barrir
Encore loin de la destination finale
Car on permet de créer la confusion
Qu’on sait être le pire ennemi de la révolution
Comme nous l’a enseigné le Père Sékou
Qu’il soit honoré parmi les Ancêtres Méritants