Dès qu’il me venait des poussées de remords
Pour avoir fouetté à tour de bras et à tort
Je donnais un coup de fouet supplémentaire
Et me sabrais un pain de ma tête
Un pain de ma nuque sabré pour chasser
Tout de relent de honte tentant de me tenailler
Une joue droite et une gauche giflées
Pour n’avoir pas pu réprimer en moi l’immonde
Qui se réjouissait de la souffrance infligée
À ceux qui ne pourront jamais protester
Ma tête de linotte et de colon épluchée
Et mon fouet acéré lacérant les colonisés
Aux dos et têtes de baudets
Bons pour des travaux forcés
Comment me guérir de cette tare
Sur le front de mon humanité
Quelle tête barbouillée porteront mes héritiers?