Des cieux d’attentes où avaient migré tous nos rêves
Il pleuvait des nuages de méfiance sur les rois mages
Indécis et impuissants face à l’exode inexorable
Qui jetait femmes et enfants sur les routes
Désemparés et faméliques comme des gueux
Préférant braver mers, déserts et océans houleux
Que de rester cultiver leurs propres rêves chez eux
Où croyaient-ils ne pousseraient
Plus que des ronces au mieux
Tant tout espoir d’un nouvel âge d’or Était forcément fumeux
Comme les poisons de l’esprit gobés
Les en avaient convaincus
Or les Rois Mages, eux, nullement prophètes,
Suivent juste les étoiles
qui conduisent aux berceaux des messies prédits
Et or encore sous nos cieux d’attentes enfumées et depuis
Il n’y avait plus la moindre étoile ni du Nord ni du Sud
Et pas de prédiction d’un quelconque Messie à naître
D’une improbable vierge descendante d’une lignée royale
Dans l’imbroglio des gouvernances de nos bananeraies
Où l’on n’avait même pas trouvé le moindre illuminé
Pour transcrire un mythe suffisamment inspiré
Capable d’être descendu des cieux et donc sacré
Ces cieux d’attentes où avaient migré tous nos rêves
Et d’où ne pleuvaient plus que nuages d’orages
Et de tornades
Privant les Rois Mages d’étoiles guides,
Et des sauveurs repères
Vers les prophéties qui se concrétisent et s’accomplissent