En arrivant à Gorée
Pour une « caravane de la poésie »
Vers Tombouctou
Certains mots dansaient
Une véritable sarabande dans ma tête
Silence, oubli, mémoire, marche !
Silence sur les souffrances
Et les holocaustes de ce continent
(n’ayons pas peur des mots).
Oubli de ses grands événements,
De ses grands militants et combattants.
Mémoire hyper conditionnée
Et marche brinquebalante d’un monde
Où l’Afrique passait encore
Pour un membre handicapé, handicapant !
Gorée, une des veines saignantes de l’Afrique
Une de ses portes de non-retour
Symbole de ses impuissances et impossibilités
Tombouctou par contre, une ville du Savoir
Et donc du pouvoir de changements
Or, c’est Tombouctou qui était ensablé
En cours d’avalement par le désert !
Rallier donc une caravane
Entre ces villes si symboliques
Ce serait essayer d’établir
Un pont entre les impossibilités
Et les possibles de l’Afrique d’aujourd’hui
Entre les murs et les horizons, et surtout,
Ce serait tenter de bâtir de nouvelles utopies
Espaces virtuels mais idéaux de la poésie
Ne fût-ce que par ces mots qui dansent…